
Dès le Moyen-Âge, les habitants du Beaufortain vivent de l‘agriculture.
La vie s’organise chaque saison autour du bétail et de la pratique de la “Remue“ :
Dès que la neige commence à fondre les animaux retrouvent les alpages et sont montés en altitude en suivant le rythme de la pousse de l’herbe. En alpages, les bêtes sont déplacées afin d’avoir une herbe de qualité tout au long de l’été. Ceci impose un déplacement permanent du matériel de traite et du personnel. C’est de cette façon que se parsèment dans les alpages les chalets de remue.
Le Beaufortain
L’agriculture
L’agriculture est un élément incontournable du façonnage du paysage Beaufortain, avec des alpages en abondance. Si la nourriture du bétail est suffisante en été, elle est une véritable préoccupation l’hiver. Beaucoup de beaufortains choisissent de quitter leur montagne pour vendre leur force de travail. Certains ne reviendront pas fondant une famille à Paris ou ailleurs. C’est comme cela que le célèbre Frison Roche, dont le papa était beaufortain, est né à Paris. Vous pouvez retrouver l’histoire de l’agro-pastoralisme du Beaufortain dans son livre “le versant du soleil“.
Au rythme de l’agro pastoralisme, les beaufortains vivent de leur champ, de la vente du beaufort déjà renommé et de la vente de bétails.

En application du traité de Paris, la vallée du Beaufortain rejoint les territoires des comtes de Savoie.

Les troupes Françaises entrent en Savoie conjointement avec les Bernois et les Valaisans. Les troupes de Charles III n'opposent qu'une faible résistance aux envahisseurs.
La Savoie, occupée par les Français, est rattachée au Dauphiné.

L'occupation a duré 23 ans !

Le Beaufortain devient un territoire stratégique pour les troupes françaises qui tentent d’envahir la Savoie.

Le traité de Lyon donne la Bresse et le Bugey à la France et le marquisat de Saluces à la Savoie.


Au XVIIème siècle, dans la vallée du Beaufortain, on se met à fabriquer des fromages de plus grosse taille (40 kg) de type gruyère.
Appelés « Grovire », ils présentent de bonnes aptitudes de conservation et de transport.


Début des reconstructions des églises du Beaufortain, selon les techniques de l’art baroque.

Les magistrats et le Sénat prêtent serment au roi de France.
L'hiver 1709 est rude, et ajoute aux misères des savoyards.
Le duc Victor-Amédée II, signataire du traité d'Utrecht, obtient en 1713 la libération des États de Savoie qui vont être évacués par les armées du roi Louis XIV.

Victor-Amédée III de Sardaigne permet aux communautés savoyardes de racheter une partie des droits seigneuriaux, ce qui entraîne une certaine rancœur de la noblesse.
Révolution française

Pendant ce temps, en France, la Révolution arrive avec la volonté d’en faire profiter tout le monde, y compris les savoyards…

Les révolutionnaires français envahissent la Savoie sous les ordres du général Montesquiou.
Par décision de l’assemblée des Allobroges, la Savoie vote son rattachement à la France révolutionnaire. Ce rattachement est ratifié par la Convention le 27 novembre 1792.
Chambéry devient le chef-lieu du département français du Mont-Blanc.
Antoine Louis Albitte, représentant du peuple dans les départements de l'Ain et du Mont-Blanc, décrète la destruction de toutes les cloches des églises de Savoie. Lire notre article
Défaite de Napoléon
Le traité de Paris du 30 mai 1814 fixe les frontières de la France après la première abdication de Napoléon I , exilé à l’île d’Elbe


Vote place Grenette à Chambéry
C'est la première élection au suffrage universel en Savoie, et les électeurs doivent répondre à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ».

Les résultats sont annoncés depuis le balcon du palais de justice de Chambéry.
Pour : 130 533
Contre : 233
Abstention : 600

Le rattachement définitif de la Savoie à la France est décidé lors du Traité de Turin, le 24 mars 1860 et confirmé par plébiscite le 22 avril. Chambéry devient alors chef-lieu du département de la Savoie.

Le beaufort est né en 1865. D’origine très ancienne, il est typiquement savoyard et doit sa richesse à la variété de la flore des alpages. Il est le “Prince des gruyères” selon Brillat-Savarin.
L'origine du talon concave de la meule aurait deux explications : faciliter le transport des fromages à dos de mulet et éviter au fromage de s'affaisser lors de l'affinage.
Premier développement de l’hydro-électricité sur des initiatives privées à Venthon.
Prémices d’un tourisme d’hiver à Arêches-Beaufort. Des instructeurs norvégiens viennent enseigner le ski aux troupes alpines.
Premières pratiques du ski sur les pentes de Bisanne (Les Saisies).

Première ascension, par la face ouest, par J.P. Loustalot et Léon Zwingesltein.
Le premier hébergement pour les vacanciers est construit à Arêches.
Erwin Eckl, un moniteur de ski autrichien, guidé par sa passion pour la montagne, découvre le site des Saisies par hasard. Son esprit visionnaire et pionnier lui laisse entrevoir le potentiel du col des Saisies dans le Beaufortain où il s’installe.
Erwin Eckl décide de construire le premier hôtel de la future station des Saisies au milieu de champs de neige vierge dominés par le mont Bisanne.
Déterminé, il aménage son chalet d’une cuisine, de 5 chambres et d’un dortoir pouvant accueillir une trentaine de personnes. Il installe l’eau et l’électricité et transporte les marchandises à dos d’hommes ou en traîneau. Pionnier des sports d’hiver, il emmène ses clients en ski de randonnée sur les sommets et dévale les pentes de Bisanne, du Chard de Beurre et de la Légette.
Alfred Couttet construit un hôtel au village de Roselend avec l’idée d’y développer une station moderne.

Transformation du lac de la Girotte en barrage. Fin de la construction en 1949.
Construction des barrages
Après la seconde guerre mondiale, ce modèle connaît un fléchissement avec le développement de l’industrie et la construction des barrages dans le Beaufortain. Mais il reste aujourd’hui très présent et permet de garder une montagne entretenue. La fabrication du Beaufort y est pour beaucoup mais cela est une autre histoire…
Fléchissement de l’agriculture dû au développement de l’industrie et la construction des barrages dans le Beaufortain.
Sous l'impulsion d'Erwyn Eckl, le premier téléski est installé au col des Saisies, à côté de son hôtel, moyennant une redevance à la commune. Ce remonte-pente connut ses heures de gloire et assura le développement touristique de l’hôtel familial.

Installation du premier téléski dans la station d’Arêches.
Création de la société anonyme d’équipement touristique du Grand Mont d’Arêches pour le téléski qui rejoint le Grand Mont.

Début de la construction du barrage de Roselend.

Début de la construction du barrage de Saint Guérin.
La première coopérative laitière est créée en 1961. En assurant tout au long de l’année la fabrication, l’affinage et la commercialisation, elle s’avère être la structure clé de la renaissance du beaufort. Les possesseurs de petits troupeaux peuvent vendre leur « maigre » production de lait, tout en exerçant un autre métier.

Début de la construction du barrage de la Gittaz. Il fut achevé en 1967.

L’achat du téléski de Erwyn Eckl par Les Saisies en 1963 marque la naissance de la station qui ne cessera de prendre de l’essor avec les années.
Ouverture de la station du Planay à Arêches Beaufort.
Création de la station du Joly (Hauteluce), reliée au domaine skiable des Contamines-Montjoies.

Franck Piccard devient champion olympique de super-G à Calgary au Canada.
Les Saisies sont le site des épreuves nordiques, permettant à la station d’atteindre une renommée internationale.
Le domaine alpin des Saisies est relié aux stations du Val d’Arly par l’espace Diamant.