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Les Romains après Rome, de Jean-René Trochet

Les Romains après Rome Sociétés, territoires, identités

De Jean-René Trochet
Aux éditions Armand Colin

Que recouvre le nom générique de « Romains » ?
Certainement pas les seuls citoyens de l’Empire, jusqu’à sa chute en 476. Sur quinze siècles se dégage une nature très diverse, au fil des évolutions territoriales, politiques et idéologiques, culturelles et religieuses. À la « fabrication des Romains » à partir du Ier siècle qui souligne les différences entre les Romains occidentaux et les Romains orientaux succèdent les recompositions identitaires de la romanité entre l’Adriatique et les Balkans, après les invasions des Vème – VIIème siècles et la disparition de l’Empire d’Occident.

Se dessinent alors deux grandes catégories de Romains ayant survécu jusqu’à la fin du Moyen-Âge et au-delà, entre Romeri, Rumani latinophones des Balkans et Romaioi hellénophones de l’Empire byzantin. Car cette enquête révèle que le lien le plus tangible entre les Romains de la fin de l’Antiquité et les populations ayant continué à s’identifier comme romaines au Moyen Âge (et après) procède d’abord de trois éléments : la langue (romane ou grecque), la religion et le droit. Ces éléments ont contribué à assurer la pérennité d’une identité romaine aussi bien dans l’Empire byzantin que dans les communautés valaques des Balkans.

À l’opposé de l’Occident, où l’identité romaine s’est effacée dès le Haut Moyen-Âge, laissant place à la Renaissance aux Romains essentialisés ou métaphorisés de la philosophie politique occidentale.

Jean-René Trochet est professeur émérite de Géographie à l’Université Paris Sorbonne. Ses travaux portent surtout sur la géographie historique de la France.

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