Les Journées du patrimoine avec Les Ailes anciennes de Haute-Savoie
Les Ailes anciennes de Haute-Savoie, association qui œuvre depuis 1992 à la sauvegarde du patrimoine aéronautique français, ouvrira ses portes les 15 et 16 septembre, de 10h à 18h, au quartier la Fattaz à Excenevex, lors de la 35ème édition des Journées européennes du patrimoine.
Deux avions de collection
Le public pourra découvrir les deux avions de collection, actuellement en phase de restauration, ainsi que du matériel, qui constituera le futur et premier Musée du patrimoine aéronautique de Haute-Savoie.
Les Ailes anciennes restaurent un Fouga Magister CM 170, dont le dernier vol remonte au 9 juillet 1986. Ce biplace d’entraînement réformé par l’armée de l’air posait ses roues pour la dernière fois sur la piste de l’aéroport d’Annecy-Meythet, avant que l’aéroclub annécien ne le cède à l’association, le 2 juin 2007. Immobilisé à l’extérieur et voué à une destruction lente, le Fouga Magister a pu être sauvé grâce à l’association, dont le président est un ancien mécanicien de l’armée de l’air qui a déjà travaillé sur cet avion. L’objectif étant de le refaire voler.
Le public pourra se rendre compte du travail accompli et indispensable pour que l’appareil puisse reprendre les airs. La réglementation aérienne étant draconienne, c’est à un véritable travail d’orfèvre que les bénévoles se sont attaqués. L’état d’avancement offrira aux visiteurs la possibilité de voir des parties de l’avion aussi neuves que lors de sa sortie d’usine, en 1957.
L’association fondée il y a 25 ans est également propriétaire d’un second aéronef militaire, un Dassault Mystère IV-A, premier avion de série ayant franchi, en France, le mur du son, en 1953. Vandalisé parce qu’il avait été abandonné sur un terrain, ce vieil appareil retrouvera son état de l’époque après quelques centaines d’heures de travail. Les visiteurs pourront observer une machine en cours de rénovation.
De nombreux matériels aéronautiques
Propriétaire de plusieurs équipements aéronautiques, l’association les mettra en avant à l’occasion de ce week-end portes ouvertes. Ainsi, le public découvrira une collection unique sur le département composée d’un siège éjectable Martin Baker MK4 équipant les Dassault Mirage III, un radar Thomson Cyrano II, qui était embarqué à l’époque sur les Mirage III-E, un groupe auxiliaire de puissance (GAP ou APU en anglais) Saphir 4.2 Microturbo, dont sont munis tous les avions d’affaires de type Falcon 20, construits par Dassault Aviation.
Entièrement restauré, un moteur 18 cylindres en étoile Wright Cyclone R-3350, provenant d’un Douglas DC-7, un avion de ligne quadrimoteur américain mis en service il y a plus de 50 ans, et de nombreux instruments de bord.
Des réacteurs d’avions de chasse
Plusieurs réacteurs seront également exposés, dont le prototype Atar, une famille de turboréacteurs militaires produits par la Snecma, Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation. Cet engin, qui avait été développé dès la fin des années 1940, sera présenté au côté d’un autre turboréacteur, le Pratt & Whitney TF106, qui était monté sur les Mirage III-T, le General Dynamics F-111, un bombardier tout-temps à géométrie variable développé par les États-Unis dans les années 1960, et le Grumman F 14 Tomcat, autre aéronef américain conçu pour être embarqué sur les porte-avions et que le film Top Gun, de Tony Scott, rendit célèbre en 1986.Le visiteur trouvera également un Atar 9B, qui a équipé plusieurs modèles de la famille des Mirage III, ainsi qu’un Rolls-Royce Tay, un turbofan britannique qui a équipé plusieurs modèles d’avions d’affaires.
Un stand pour passer le Brevet d’initiation aéronautique
Un stand sera également tenu pour toutes les personnes qui souhaiteraient s’inscrire à une nouvelle session du BIA, qui débutera cet automne à Excenevex. Encadrés par les membres des Ailes anciennes, ces cours préparatoires au brevet d’initiation aéronautique (BIA) sont scindés en cinq thèmes : connaissance des aéronefs-aérodynamique-mécanique du vol, météorologie, règlementation, navigation-sécurité des vols, puis histoire de l’aéronautique et de l’espace.
Une association soutenue par la Fondation du patrimoine
Par ailleurs, les Ailes anciennes de Haute-Savoie sont soutenues par la Fondation du patrimoine, dont le but est de sauvegarder et valoriser le patrimoine rural et industriel non protégé.