Juan Manuel Fangio, le plus grand pilote automobile du XXème siècle

Juan Manuel Fangio
Sacré 5 fois champion du monde dans les années 50, Juan Manuel Fangio (1911-1995) demeure aujourd’hui encore l’homme de tous les records : le seul pilote champion du monde dans 4 écuries différentes à avoir remporté 24 victoires sur 51 Grands Prix courus.
En 1958, âgé de 47 ans, Fangio passe la main. Un journaliste lui demande ce qu’il va faire de son temps libre. Fangio lui répond « Je vais en profiter pour passer le permis de conduire ! » (qu’il a obtenu en 1961).
Il meurt d’une crise cardiaque le 17 juillet 1995 à Buenos Aires ; trois jours de deuil national sont décrétés.
Les voitures d’exception avec lesquelles il courut
Alfetta type 159 de 1951
C’est à son volant que Fangio remporte le Grand prix de F1. Vitesse de 300 km/h grâce à son moteur 8 cylindres à compresseur de 1500 cm3 développant 450 CV à 9.300 tr/min.
Dès 1948, Juan Manuel Fangio est appelé à courir en Europe. Il enchaîne les succès et devient pilote officiel au sein de l’écurie Alfa Romeo pour la saison 1950 et le tout premier championnat du monde de Formule 1. Victime d’une casse mécanique lors de la manche inaugurale à Silverstone, Fangio remporte son premier Grand Prix du championnat du monde, au volant de son Alfa Romeo 158. Il réalise, à cette occasion, le premier hat trick de l’histoire de la F1 (pole position, meilleur tour en course et victoire), dès la 2ème course du championnat du monde, lors du Grand Prix de Monaco, le 21 mai 1950. Dès le 28 octobre 1951, après sa victoire du Grand Prix d’Espagne, Juan Manuel Fangio remporte le Championnat du monde de F1, le premier de ses cinq titres de champion du monde, au volant de son Alfa Romeo.
Maserati 250 F de 1954
Fangio a gagné 6 fois au volant cette Maserati. Moteur 6 cylindres de 2.500 cm3 développant 240 CV. Vitesse 290 km/h.
A l’occasion du Grand Prix d’Allemagne 1957, multipliant les prises de risque et battant 8 fois de suite son propre record du tour, Fangio parvient à revenir sur les « échappés » et à les dépasser dans le 21ème et avant-dernier tour de la course. Au soir de ce Grand Prix d’anthologie, à l’issue duquel il a obtenu sa 24ème (et dernière) victoire en championnat du monde, Juan Manuel Fangio obtient, alors qu’il reste encore deux courses à disputer, son cinquième titre (dont quatre consécutifs) de Champion du monde de F1.
Mercedes W 196 de 1955
C’est au volant de cette Mercedes que Fangio a connu 9 victoires et a été sacré champion du monde à deux reprises. Moteur 8 cylindres en ligne à injection de 2.500 cm3 développant 300 CV.
En 1954 et 1955, Mercedes domine la compétition. Cette extraordinaire monoplace arbore une carrosserie en aluminium perpétuant ainsi le mythe des Flèches d’argent, ces voitures dont il avait fallu poncer la peinture blanche pour respecter un nouveau règlement relatif au poids.
Lancia Ferrari type D50 de 1955

Lancia Ferrari type D50 de 1955
Juan Manuel Fangio a remporté 3 victoires sur Lancia D50 en 1956. Moteur 8 cylindres en V de 2.500 cm3, 4 arbres à cames en tête de 250 CV. Vitesse 300 km/h.
C’est en 1955 que la fabuleuse Lancia D50 est engagée au sein de la Scuderia Ferrari. Les deux réservoirs d’essences latéraux positionnés en extérieur lui donnent un équilibre et une esthétique qui participent au succès de cette voiture de compétition.
En 1956, le quatrième titre a un goût amer en raison des tensions entre le pilote et la direction de Ferrari.
Lors de l’ultime manche en Italie, Fangio abandonne la course sur bris de direction. Son coéquipier Collins renonce volontairement à ses maigres chances d’être titré en s’arrêtant aux stands pour partager sa voiture avec Fangio !