1728, Jean-Jacques Rousseau fuit Genève, car sa famille est Calviniste
Jean-Jacques Rousseau, naquit le 28 juin 1712 à Genève, ville qu’il quittera à l’âge de 16 ans, car sa famille est Calviniste. Le 21 mars 1728, il est reçu à Annecy par Françoise-Louise de Warens, surnommée Mme de Warens (1699-1762).
Cet instant est décrit dans Les Confessions, livre II.

Statue de Jean-Jacques Rousseau aux Charmettes
Statue sculptée par Mars Valett en 1910 à l’occasion des 50 ans de la réunion de la Savoie à la France.
© 123 Savoie
Mme de Warens

Louise Eléonore de la Tour du Pin, baronne de Warens, née en 1699 et décédée en 1762, fut la protectrice et la maîtresse de Jean-Jacques Rousseau.
Celle-ci a pour mission de recueillir les calvinistes Suisses émigrés en Savoie pour les convertir à la Sainte Eglise. Cette mission lui avait été confiée par le Roi Victor-Amédée II de Piémont-Sardaigne. Cette dernière dû partir pour Paris et à son retour elle demanda à s’installer à Chambéry. Elle fit cette demande pour rester dans les bonnes grâces du Comte de Saint Laurent, tout puissant dans l’administration des finances du Royaume. Elle louera un appartement dans l’hôtel particulier de ce dernier. Rousseau la rejoindra dans cet appartement.
Madame de Warens qu’il surnomma « Maman » loua la maison des Charmettes et ils y vécurent pendant les deux étés 1736 et 1737.
1731, Rousseau s'installe à Chambéry
Pour gagner sa vie on lui trouve un emploi au Cadastre Sarde. Il le quittera huit mois plus tard. Puis il proposera ses services comme professeur de solfège et de chant auprès des jeunes filles de bonne famille de Chambéry.
1736, les Charmettes
En 1735, souffrant, il cherchera un autre logis plus agréable que l’appartement de l’hôtel de Saint Laurent.
Il s’installe avec Madame de Warens, son premier amour, dans le vallon des Charmettes à partir de 1736.

1742, Départ de Chambéry
Juillet 1762, Madame de Warens meurt misérablement et est enterrée dans le cimetière de Lémenc .
25 juillet 1768, Rousseau se rend sur la tombe de Madame de Warens et retrouve son ami Conzié.
En 1910, une statue de Jean-Jacques Rousseau, sculptée par Marius-Mars-Valett a été dressée au Clos Savoiroux à l’occasion du 50ème anniversaire de la réunion de la Savoie à la France.
Jean-Jacques Rousseau a toujours été très élogieux vis-à-vis de Chambéry

Le long séjour qu’il y fit, en plusieurs épisodes, correspond à sa période de formation et de son émergence ; il y fera référence tout au long de sa vie, tout au long de son œuvre, comme le lieu d’un bonheur à jamais perdu.
Période heureuse, même si elle a été coupée d’épisodes dépressifs ou hypocondriaques mais aussi d’initiations multiples, d’apprentissages, de commerce avec des interlocuteurs de qualité, de lectures.
C’est à Chambéry que Jean-Jacques Rousseau a constitué l’essentiel de son « magasin d’idées », sans avoir une vision claire de son destin d’écrivain.
Jean-Jacques Rousseau arrive à Chambéry en 1731. Celui que l’on appelle « l’homme de la Nature et de la Vérité » sera l’un des premiers écrivains à évoquer les charmes de la montagne, notamment dans La Nouvelle Héloïse et dans Les Confessions.

Les relations entre Chambéry et Jean-Jacques Rousseau furent complexes et parfois ambiguës
Si les Charmettes font partie intégrante du patrimoine chambérien, et ce de manière indiscutable, Jean-Jacques Rousseau lui, en reste encore en partie extérieur. Les relations entre lui et Chambéry sont en effet complexes et parfois ambiguës. Jean-Jacques Rousseau y est, certes, reconnu comme une figure importante de la ville mais pas comme chambérien : il n’y est pas né, il n’y a pas fini ses jours.
Sa contribution au mouvement des Lumières et son rôle dans l’évolution des idées politiques l’opposent à une autre figure chambérienne majeure, celle de Joseph de Maistre. Aussi, les conflits, les péripéties de la vie politique locale vont-elles régulièrement s’identifier, s’incarner dans ces deux figures ou se cristalliser à travers elles.
Figure conspuée par certains, figure admirée, adulée par d’autres qui iront jusqu’à adopter le prénom Jean-Jacques : ce balancement, cette opposition resteront longtemps profonds et récurrents.

La région Rhône-Alpes, où Rousseau a séjourné et voyagé, et plus particulièrement la ville de Chambéry, où il a vécu entre 1731 et 1742, a célébré le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau tout au long de l’année 2012.
Chambéry a rendu hommage à un grand écrivain du siècle des Lumières, qui s’est formé dans ses murs.
Pour célébrer le tricentenaire, le musée des Charmettes, le service Ville d’art et d’histoire, la médiathèque d’art et d’histoire et la Galerie Eurêka ont proposé des activités et des expositions pour découvrir diverses facettes de Rousseau.

L'histoire ne s'arrête pas là...
C’est dans cette maison que Jean-Jacques Rousseau dit avoir découvert la botanique et sa passion pour la nature, ainsi que l’amour pour Madame de Warens…
Mars-Vallett, conservateur du Musée des Beaux-Arts, des Charmettes et du Musée Savoisien. Il est l’auteur de la statue de Jean-Jacques Rousseau au Clos Savoiroux à Chambéry…
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[…] auprès de Françoise-Louise Éléonore de Warens que Jean-Jacques Rousseau passe une dizaine d’années. En 1728, cette belle femme de 29 […]