Halimi à la plage
La femme engagée dans un transat
Par Catherine Valenti et Jean-Yves Le Naour
Aux Éditions Dunod
Les jeunes femmes d’aujourd’hui ignorent souvent ce qu’elles doivent à Gisèle Halimi, décédée à l’été 2020 à 93 ans. Or elle incarnait le féminisme. L’avocate s’est battue tout au long de sa vie pour les droits humains de manière générale et les droits des femmes en particulier : en 1971, elle fait partie des signataires du manifeste des 343, des femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le droit à l’accès aux moyens anticonceptionnels et à l’avortement, et elle fonde avec Simone de Beauvoir le mouvement féministe Choisir la cause des femmes ; en 1972, l’avocate se trouve au cœur d’un procès à scandale, le procès de Bobigny, dans lequel elle défend la jeune Marie-Claire, une jeune fille ayant avorté après un viol.
Dans cet ouvrage, les auteurs retracent l’itinéraire et la pensée de cette figure contemporaine importante, de sa carrière d’avocate au cours de laquelle elle s’est distinguée par sa capacité à mobiliser l’intelligentsia sur des causes telles que la torture pendant la guerre d’Algérie. Elle est également à l’origine de la loi sur la parité sur laquelle elle a travaillé à partir de 1988. N’avait-elle pas d’ailleurs annoncé qu’elle était devenue avocate « pour changer le monde » ?
Catherine Valenti est agrégée d’histoire, elle enseigne à l’université de Toulouse-le-Mirail. Jean-Yves Le Naour est docteur en histoire, auteur de nombreux ouvrages. Il est également scénariste de films documentaires et de bandes dessinées.