La Garde républicaine
ou le gendarme à cheval !

Photos : © Garde républicaine
Des sergents d’armes à la Garde républicaine d’aujourd’hui, plus de soixante corps se sont succédé sous les différents régimes. Intégrée dans la gendarmerie le 1er février 1849 par Louis Napoléon Bonaparte, alors président de la République, elle se nommera tour à tour garde de Paris, garde impériale… Mais ses changements d’appellation ou de structures n’ont jamais remis en cause cette appartenance. Aujourd’hui, la Garde républicaine a pour vocation première d’assurer des missions de sécurité et d’honneur au profit des institutions de la République et des hautes autorités de l’Etat.
Elle peut également, sur décision du ministre de la Défense, participer au maintien de l’ordre à Paris. Elle reçoit des missions particulières mettant en oeuvre des moyens spécialisés (surveillance à cheval des forêts, escortes motocyclistes d’épreuves sportives à caractères national ou international). Elle prête son concours à des opérations de relations publiques de la gendarmerie nationale avec la participation de ses formations spéciales. Corps d’élite, intimement lié à la vie de la Nation, elle vient rehausser avec éclat les grands événements qui marquent l’histoire de la France, au palais de l’Elysée, sur les Champs-Elysées, au Panthéon, etc.
Masculin depuis 800 ans, le régiment de cavalerie est ouvert aux femmes depuis 2000…
Entre tradition militaire et art équestre
Au sein de la Garde, le régiment de cavalerie est la dernière unité montée de l’armée française.
Outre les missions citées ci-dessus, il met en œuvre la grande escorte à cheval du président de la République et des chefs d’Etat étrangers en visite officielle en France, et participe aux grandes cérémonies publiques.
Il participe aux opérations de sécurité à Paris ou en province avec ses patrouilles équestres, ses postes permanents ou saisonniers, son peloton d’intervention ou des dispositifs particuliers déployés en certaines circonstances (grands rassemblements de personnes, événements majeurs sensibles…). Vingt cavaliers et leurs vingt chevaux sont ainsi en alerte 24h sur 24, 365 jours par an, sur la région administrative Ile-de-France, pour aider la police judiciaire au bouclage des zones, à la recherche de personnes disparues…
Cet effectif monté suffit à couvrir une zone de quatre-vingt personnes à pied, en quatre à cinq fois moins de temps.
Enfin, le régiment de cavalerie, même s’il s’agit d’une activité secondaire, offre la possibilité à quelques-uns de ses personnels de prendre part à des compétitions équestres nationales et internationales. Les résultats obtenus témoignent, notamment dans les équipes de dressage et de concours complet, de leur haute compétence au niveau CSO dressage et concours complet. Un adjudant-chef, sur un cheval français acheté pour défiler il y a douze ans et dans lequel on a décelé un réel potentiel, a courut pour sa sélection aux Jeux Olympiques de Pékin. Masculin depuis 800 ans, le régiment de cavalerie est ouvert aux femmes depuis 2000.
Le régiment de cavalerie se compose :
– d’un escadron hors rang ;
– de trois escadrons de marche, chacun à l’effectif d’environ trois officiers et cent quinze sous-officiers
– d’un centre d’instruction (lieu de formation des cavaliers et jeunes chevaux).
La remonte du régiment comprend quant à elle 95 % de selles français, 5 % de purs-sangs et quelques trotteurs. Ces chevaux répondent à des critères stricts : d’une taille minimale de 1,65 m au garrot à 3 ans, de robe franche, ils doivent posséder de bons aplombs, être agréables à l’œil et dotés d’un caractère compatible avec leur emploi. Chaque année, la Garde républicaine réforme environ cinquante chevaux (10 %).