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Coco Chanel, cette femme libre qui défia les tyrans

Coco Chanel, cette femme libre qui défia les tyrans

 

Par Isée St. John Knowles
Aux Éditions Cohen&Cohen

« Lorsqu’on est conditionné à penser que Chanel est coupable… alors cette culpabilité n’est plus à démontrer. Elle est établie ipso facto et rien, pas même les preuves les plus criantes, n’a le pouvoir de jeter le moindre doute sur cette culpabilité. L’endoctrinement est tel que nous voulons croire Chanel coupable ».

En cette année marquée par le cinquantenaire de la disparition de Coco Chanel, voici un livre qui édifie une digue face aux dérives simplificatrices et aux outrances indécentes destinées à exacerber l’inimitié contre Chanel. Il fournit au lecteur les clés explicatives qui lui permettent de retrouver le sens de la juste mesure en bénéficiant de l’éclairage personnel que Chanel apporta sur « sa » guerre et du contact direct de l’auteur avec les derniers témoins de l’engagement qu’elle assuma pleinement sous l’Occupation.

Autoriser une lecture nuancée des faits, actuellement viciée par l’interprétation caricaturale prônée par les détracteurs de Chanel, est ce que propose Isée St. John Knowles dans Coco Chanel, cette femme libre qui défia les tyrans, « œuvre d’exception qui fera date », selon Gabrielle Palasse-Labrunie, petitenièce de Chanel. De 1947 jusqu’à sa disparition en 1971, Coco Chanel entretient le secret sur son action pendant la guerre. Elle le partage, néanmoins, avec son avocat, René de Chambrun, gendre de Laval et avec le peintre des Fleurs du Mal et président de la Société Baudelaire, Limouse (1894-1989), confident de la styliste sous l’Occupation. Au crépuscule de sa vie, Limouse transmet le secret, jalousement gardé, à Isée St. John Knowles qui le divulgue aujourd’hui pour la première fois, après s’être livré à une longue enquête en sa qualité d’historien (1972-1981).

Né à Saint-Germain-des-Prés, Isée St John Knowles a reçu une formation philosophique et littéraire à l’université d’Oxford avant d’assumer la direction du Musée Limouse des Fleurs du Mal à Roquebrune-Cap-Martin, puis à Chester (GB) de 1979 à 2001. L’opiniâtre détermination qu’il déploie depuis près d’un demi-siècle, en France et à l’étranger, pour arracher de l’oubli collectif le passé baudelairien de Saint-Germain-des-Prés, lui valut la reconnaissance de Jean-Louis Barrault ou de « l’amie inventée » de Saint-Exupéry, Renée de Saussine. Lui faisant hommage des Lettres de jeunesse à l’amie inventée (Gallimard, 1976), elle signa cette dédicace : « Pour Isée qu’Antoine eût sûrement aimé ».

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