Annecy
Un nouvel élan pour la marque annécienne pionnière du Made in France
Ancien directeur de la communication de Potager City, Piergil Pagès relance Carrousel France avec trois associés dont l’annécien Philippe Griot. Fondée en 2008, cette élégante marque de vêtements a été l’une des premières à opter pour le Made in France. Avec cette relance, l’entrepreneur souhaite donner une nouvelle impulsion en proposant des vêtements en série limitée et des collaborations avec des artistes.
« Depuis une quinzaine d’années, j’ai l’envie de créer une marque de vêtements mais mon parcours entrepreneurial m’a d’abord amené vers d’autres horizons, comme l’art et la communication. J’ai notamment créé un média dédié à l’art, Aralya, et dirigé un lieu sportif et culturel avant de devenir directeur de la communication de Potager City. Quand j’ai quitté ce dernier poste en 2020, je me suis dit que c’était le moment de me lancer. Peu de temps après, j’ai fait la connaissance d’Élisa Mele-Grospiron, la fondatrice de Carrousel France. Elle m’a rapidement confié qu’elle souhaitait se concentrer sur le stylisme et la création sans forcément gérer l’entreprise au quotidien », explique Piergil Pagès. C’est donc accompagné d’Élisa et de ses amis investisseurs Philippe Griot et Aurélie Langlois, qu’il est entré au capital de la marque et a repris sa gestion opérationnelle en avril.
Leur idée première ? Conserver l’essence Carrousel France, véritable pionnière du Made in France. « Quand Élisa s’est lancée en 2008, il y avait très peu de marques positionnées sur ce marché. Depuis sa création, les produits de Carrousel sont éco-responsables et fabriqués intégralement dans des ateliers français. Les matières utilisées sont soit naturelles, soit recyclées. Ce sont des tenues atemporelles, de belle qualité et proposées à un prix juste. Nous voulons pérenniser cela et lui faire franchir un cap supplémentaire », assure Philippe Griot, spécialiste du luxe et des métiers à fort savoir-faire. Parmi les changements, la volonté de modifier le business model et opter pour des préventes en série limitée afin d’éviter le stock, le gaspillage et la surproduction.
Chaque vêtement aura un numéro, comme toute œuvre d’art, il sera donc unique.
Outre ces pièces en série limitée, Carrousel France va travailler avec des artistes contemporains sur des créations uniques. « Grâce à Aralya, je suis en contact régulier avec des artistes très talentueux. Nous allons proposer des vêtements sur lesquels seront reproduits leurs œuvres. Chaque pièce aura un numéro, comme toute œuvre d’art, elle sera donc unique. C’est une belle occasion de promouvoir l’art différemment ». Entre les séries limitées et les collaborations artistiques, Carrousel France ambitionne de produire environ deux modèles par mois. Pour la rentrée, une jupe, un sweat à capuche et un pull sont déjà disponibles en préventes. Un sweat unisexe pour parents et enfants, une robe longue, un chemisier femme ou encore une chemise pour homme sont aussi en préparation pour les mois à venir.
« Si nous n’atteignons pas le nombre d’exemplaires fixé lors d’une prévente, nous ne la produirons pas. Notre ambition, c’est d’atteindre les 400.000 € de chiffre d’affaires la première année puis le million d’€ de CA au bout de trois ans. À terme, nous aimerions également investir auprès d’acteurs du secteur pour les renforcer et aider à la réindustrialisation du textile français », conclut Piergil Pagès.