Novembre 2010
Jeudi 11 novembre 2010 à St-Martin-La-Porte
Fête de la Saint-Martin : L'après-midi: Pièce de théâtre jouée par les habitants. Intervention des différents hameaux (les Champs, Les Magnins, Mollardurand, La Porte, La Villette). Petites scénettes de la vie quotidienne retraçant des moments forts qui ont touché le village à l'époque. Pour clôturer cette journée, un repas populaire (sous réserve).
18 au 21 novembre 2010
Festival des métiers de la montagne
150 ans de métiers de montagne et demain ?
Au Centre de congrès Le Manège à Chambéry
A l’occasion des 150 ans de la réunion de la Savoie à la France, le festival des métiers de la montagne organisera une partie de son espace sur "150 ans de métiers de montagne, et demain ?". Quels étaient les métiers il y a 150 ans, comment ont-ils évolué, quels seront-ils dans l’avenir ?
Organisé L’association du festival des métiers de montagne
18 au 21 novembre 2010
Feuilleton d’une mémoire savoyarde
Série documentaire
Au Centre de congrès Le Manège.
Après 150 ans de vie commune, quelle image ont de leur pays les gens de l’Alpe ? Quels sont les clichés ou idées toutes faites qui dominent ? A l’inverse, quelle image ont d’eux-mêmes les habitants des Alpes ? Comment voient-ils le pays où ils vivent ? Pour poser ces questions, quel meilleur support que les images d’archives amateur ?
Bernard Favre, réalisateur du film emblématique La Trace (1983, avec Richard Berry) est le responsable éditorial de cette série. Il s’est entouré d’une équipe d’auteurs et de réalisateurs qui l’accompagnent dans cette entreprise. A partir d’images d’aujourd’hui et d’hier, ces films interrogent la mémoire, nous lient au passé (mode de vie, rites et coutumes, travail de l’époque) et nous plongent dans la réalité contemporaine. Dans une démarche rigoureuse, artistique et proche du public, ce travail de mémoire met en valeur les évolutions marquantes depuis 150 ans ...
Le lancement du DVD "Feuilleton d’une mémoire savoyarde" se déroulera à Chambéry pendant le festival des métiers de la montagne.
Organisé par la Cinémathèque des Pays de Savoie.
Du 20 au 26 novembre 2010
1860 : l’Annexion de la Savoie à la France, une question européenne
Colloque international de l’Université de Savoie
En mars 2009, l’Université de Savoie organisait, en partenariat avec les Conseils généraux de Savoie et Haute-Savoie, le colloque "Aux sources de l’Annexion", une rencontre permettant de faire le point sur les archives disponibles pour relire l’événement, et dont les actes sont en cours de publication chez Peter Lang pour une parution prévue fin octobre 2010. Conformément au projet initial, l’Université de Savoie et les Archives départementales de Savoie et de Haute-Savoie poursuivront leur travail de relecture et d’approfondissement de l’événement lors d’un second colloque, "L’Annexion de la Savoie à la France : une question européenne", qui se tiendra à Chambéry du 22 au 26 novembre 2010.
Les organisateurs souhaitent inscrire leur approche dans un temps long :
- Un exposé introductif brossera les évolutions de la Savoie depuis 1792 (première Annexion) jusqu’à la mise en place de la monarchie parlementaire dans le contexte troublé des révolutions européennes (1848, Statuto).
- Un exposé conclusif esquissera les modes d’assimilation d’un territoire nouveau entre 1870 et 1910 (première commémoration du cinquantenaire de l’Annexion).
L’Annexion mérite d’être replacée à son échelle véritable : celle d’un événement de dimension internationale, dont l’importance politique a été négligée. En 1815, le retour de la Savoie dans le giron de la monarchie sarde participait du nouvel ordre européen né du Congrès de Vienne. En conséquence, son détachement au profit de la France en 1860, contrepartie de l’unité italienne en marche, était une remise en cause bien réelle d’un demi siècle d’histoire européenne. D'autre part, il était la première application du principe moderne de la consultation des populations à l'occasion d'un changement territorial, en même temps que les plébiscites rattachant l'Italie centrale au royaume de Piémont-Sardaigne. Enfin, le contrôle d'une partie importante des passages alpins par la Savoie avait toujours été un enjeu européen important. Le sort de la Savoie se joua donc très largement dans les chancelleries : les positions de la France (Napoléon III, Thouvenel...), du Piémont-Sardaigne en passe de devenir l’Italie, de Rome, de l’Angleterre, de la Suisse, de l’Autriche-Hongrie, de l’Allemagne et de la Russie méritent d’être très largement revisitées. L’approche en terme d’histoire diplomatique sera donc privilégiée, en lien avec les jeux de forces des opinions propres à la vie politique intérieure de chacun des Etats.
Il s’agira d’articuler cette approche avec l’échelle de la province, c’est-à-dire de la Savoie face à l’Annexion, sujet sur lequel il subsiste des zones d’ombres. Evidemment, l’approche se situera d’abord en termes politiques : analyse de la campagne d’opinion (presse et brochures), identification des envoyés de Paris, lignes de force de la campagne du plébiscite en Savoie du Nord, animation des comités locaux, nouveaux moyens de communication disponibles entre Paris et la Savoie pour influencer le cours des choses, établissement des relations entre les milieux annexionnistes et anti-annexionnistes savoyards et niçois, analyse politologique des résultats du scrutin…
Néanmoins, une approche plus profonde en termes économiques et sociaux sera menée sur les élites savoyardes, le monde judiciaire, les milieux agricoles, les industriels, le clergé... face à l’Annexion, sur les conséquences des guerres...
- Une troisième séquence se penchera sur la décennie qui suit 1860 : mise en place du nouveau cadre français une fois l’Annexion acquise, assimilation d’un territoire nouveau où conseils généraux, préfectures, institutions judiciaires, appareil militaire, gendarmerie, mais aussi politique ferroviaire, scolaire et ecclésiastique... seront sondés, positionnement des Savoyards (élites catholiques et républicaines, milieux d’affaires, couches populaires...), regards renouvelés des Français sur leurs nouveaux compatriotes et des Italiens sur ces étrangers si proches, mode de construction des mémoires.
Le comité scientifique et d’organisation
- Yves Kinossian, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie
- Jean Luquet, directeur des Archives départementales de la Savoie
- Sylvain Milbach, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Savoie
- Georges-Henri Soutou, membre de l’Institut, professeur émérite, Université de Paris Sorbonne - Paris IV
- Denis Varaschin, vice-président de l’Université de Savoie, professeur d’histoire contemporaine