| | Pour la toute première fois les principaux acteurs de la vue se sont réunis pour débattre de la problématique de santé publique "la Malvoyance en France". Plus de trois millions de personnes dans notre pays souffrent d'affections visuelles et perdent progressivement la vision. Ces maladies peuvent toucher dès le plus jeune âge (Rétinite, Stargardt, Usher) ou plus tard dans la vie (Glaucome, DMLA atrophique ou exsudative...). Elles se caractérisent selon le cas par une vision nocturne altérée, un champ visuel rétréci ou une image floue.
La personne touchée par une DMLA (dégénérescence de la macula, centre de la rétine) se rendra à la gare mais ne verra plus les panneaux des horaires, ira à la mairie mais ne lira pas les informations, croisera son petit fils mais ne le reconnaîtra pas. Dans d'autres |
cas c'est le contraire, une personne atteinte de rétinite pigmentaire pourra lire son journal en visant la ligne mais ne pourra plus se déplacer dans la rue car sa vision est trop étroite, comme à travers le trou d'une serrure. Des "métiers" qui ne se connaissaient pas doivent apprendre à travailler, à œuvre ensemble. Il faut rompre les habitudes, casser les mentalités, remettre en cause les certitudes. Des résistances persistent et le sommet organisé au Silmo, salon de l'optique, par Retina France, association de malvoyants et l'Ariba, association de professionnels de la vision, a été riche d'enseignements. Autour du Député et médecin, le Dr Elie Aboud auteur d'un projet de loi très discuté sur l'optométrie, du Président de Retina France, (
www.retina.fr), Jean Jacques Frayssinet, du Président de l'Ariba, (
www.ariba-vision.org), le Professeur Bernard Arnaud, de Guy Charlot, Président du Silmo se sont retrouvés J.B Rottier du Syndicat National des Ophtalmologistes de France, J. Schertz et E.Barbier de la Fédération Nationale des Opticiens de France, L.Milstayn du Syndicat National Autonome des Orthoptistes, J.Vignes de l'Union des Opticiens, A.Gomez, T.Pichereau et P.Blanc du Syndicat des Opticiens sous Enseigne. Cette formidable "Armada pour la vue" est arrivée au constat d'une nécessaire unité en faveur des malvoyants pour un meilleur suivi, une meilleure prise en charge. Le concept de créer des "Maisons de la vue" dans les départements a été évoqué dans le cadre d'un prolongement de l'existant, c'est à dire des réseaux de santé. L'exemple de la Loire a notamment été mis en exergue par le Dr Jean Bernard Rottier. Face à ces drames personnels et familiaux, la recherche médicale avance et le suivi en Basse Vision a fait des progrès considérables aussi bien en matière d'accompagnement humain que de qualité des aides techniques visuelles. Le suivi Basse Vision permet d'apprendre à voir autrement, en utilisant sa vision résiduelle. Il assure l'autonomie le plus longtemps possible.