Erigée entre 1855 et 1859 sur les ruines d'un ancien château fort, la chapelle de l'Immaculée Conception conservera pour les décennies à venir cette " pureté sans tâche " d'une " renaissance ". En deux années, l'artiste Inis établi à St-Julien-Montdenis, a en effet déposé sur les murs séculaires des pigments naturels qui restituent l'éclat d'antan. La restauration de la chapelle, menée à l'initiative des autorités locales, s'est par ailleurs enrichie de deux créations d'imprégnation religieuse tout d'abord, d'implication cultuelle extrême ensuite.
Le célèbre peintre mauriennais de coeur, calabrais d'ardeur, a déposé au matin de l'inauguration officielle, une sculpture et une peinture qui feront date. Par leurs puissances assurément, et aussi parce que l'artiste a signé là son ultime restauration. " Ma vue n'est plus assez performante pour que je reste fidèle aux oeuvres de mes prédécesseurs " indique Inis. La fidélité viendra cependant de la foi puisque l'homme d'arts a créé au choeur de la chapelle, un christ en bronze inédit. Placée sur une glace plastifiée, la sculpture voisine une seconde création : une toile entre rouge et orangé représentant la crucifixion du fils de Dieu.
Douze bas-relief en bronze constituant un chemin de croix rejoindront bientôt les murs de la petite chapelle de Pontamafrey. Niché sur son promontoire, particulièrement visible de l'autoroute de la Maurienne et de la R.N.6 qui irriguent les cols mythiques du Galibier et du Mont-Cenis, l'édifice restera ouvert aux promeneurs cet été; à travers une grille forgée qui autorisera la vue (mais pas le vol !).
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