Les apnées du sommeil
Elles affectent environ 4 % des hommes et 2 % des femmes et sont plus fréquentes après 50 ans. Elles consistent en une obstruction du pharynx empêchant le passage de l’air. Cette obstruction provoque un arrêt de la respiration qui ne peut recommencer qu’à la faveur de micro-éveils très fréquents : plusieurs dizaines, parfois des centaines d’apnées sont observées dans une même nuit. Les facteurs favorisant l’apnée du sommeil sont essentiellement le surpoids ou bien une morphologie particulière (menton court rejeté vers l’arrière par ex.). L’excès d’alcool et la prise de certains médicaments peuvent favoriser les apnées. Plusieurs symptômes caractérisent l’apnée du sommeil :
- Des ronflements très bruyants qui se répètent sur toute la durée de la nuit
- Une impression de ne pas avoir “ récupéré ” pendant la nuit
- Des troubles de la mémoire et de l’attention
- Une irritabilité et une baisse de la libido
L’apnée du sommeil peut être décelée grâce au conjoint (en raison des ronflements par exemple). Les pathologies associées sont l’hypertension artérielle et les atteintes cardiovasculaires en général. Des enregistrements du sommeil et différents tests et échelles sont à même de confirmer un diagnostic. Différentes solutions existent pour lutter contre cette pathologie : supprimer l’alcool le soir, limiter si possible certains médicaments, perdre du poids, porter un appareil dentaire et surtout appliquer un masque nasal empêchant ainsi le ronflement et la fermeture du pharynx.
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Sommeil, vigilance et conduites
Une altération ou une diminution de la qualité et de la quantité de sommeil peuvent entraîner une baisse de vigilance. Ceci explique l’augmentation de comportements dangereux, en particulier au volant et dans certaines circonstances de travail.
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Au volant
La somnolence est un facteur de risque majeur d’accidents de la route. Elle est en cause dans 20 à 30 % des accidents selon le trajet. Elle entraîne un ralentissement du temps de réaction, une modification du champ visuel ou des troubles du jugement avec, pour conséquence, la prise de risques inconsidérés. La privation de sommeil, l’alcool, les maladies du sommeil, les médicaments du système nerveux central, la durée de conduite allongée, en particulier chez les professionnels de la route, sont des causes clairement identifiées. C’est pourquoi, des initiatives de prévention et de sensibilisation sur les problèmes de vigilance au volant sont régulièrement mises en place.
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Le syndrome des jambes sans repos
Le mécanisme de cette pathologie, qui touche 2,5 % de la population adulte, n’est pas connu. Cependant il semble qu’une activité insuffisante de certains neurones, une carence en fer, une insuffisance rénale ou encore un diabète peuvent en être la cause. Deux manifestations caractérisent ce syndrome :
-n Les impatiences ou les douleurs des membres inférieurs, qui surgissent le soir ou la nuit, sont favorisées par l’immobilité et soulagées en partie par le mouvement.
- Les mouvements involontaires périodiques au cours du sommeil dont la personne n'a pas conscience. Ils touchent surtout les muscles des jambes et se manifestent par une flexion du pied et des orteils.
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Les hypersomnies
La narcolepsie est une maladie encore mal connue. Elle se caractérise par des endormissements parfois incontrôlables. Plus rarement, peuvent survenir un relâchement musculaire brusque (induit par une émotion ou un fou rire), des paralysies du sommeil ou des hallucinations (au réveil ou lors de l’endormissement) et des perturbations du sommeil nocturne. Cette maladie semble résulter d’un fonctionnement anormal des mécanismes de régulation des cycles veille-sommeil, probablement d’origine génétique ou immunologique. Sa prise en charge implique une bonne gestion du sommeil. Différents traitements médicamenteux permettent de stimuler la vigilance. La prise en charge de cette pathologie permet une nette amélioration de la qualité de vie.
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L’hypersomnie idiopathique
Cette maladie est beaucoup plus rare. Elle est caractérisée par un allongement pathologique du temps de sommeil, une somnolence diurne importante et un sommeil non récupérateur. Ces hypersomnies peuvent être d’origines psychiatriques, infectieuses, neurologiques ou endocriniennes. Les solutions passent par des stimulants de l’éveil qui sont efficaces.
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Au poste de travail
Certaines fonctions ou conditions de travail au sein de l’entreprise favorisent la somnolence diurne. La baisse du niveau de vigilance modifie la perception ou la compréhension de la gravité ou de l’intérêt d’une information avec pour conséquence une prise de décision, erronée, inadaptée ou trop tardive. L’impact est surtout sensible pour les conducteurs de poids lourds et les utilisateurs de machines-outils pour qui la conséquence est immédiate (accident). Il peut également générer des erreurs graves dans le cas de fonction plus sédentaires. Les conséquences sont alors moins immédiates mais plus insidieuses, favorisant le développement du stress.
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