Située au niveau A (légèrement en contrebas de la voirie publique), l’accès à l’Assemblée se fait depuis la Grande Allée par une rampe en pente douce intégrant des paliers de reposqui facilite les déplacements des personnes à mobilité réduite ou à l’équilibre précaire. Destinée à accueillir l’assemblée plénière et la commission permanente, cette salle dispose d’une capacité d’accueil d’environ 600 personnes :
- 29 places en tribune, sur 2 rangs,
- 239 places pour les conseillers régionaux en partie basse,
- 266 places pour le public en partie basse et au balcon,
- 62 places pour les services régionaux et la presse, en partie basse également.
La salle offre une visibilité parfaite en tout point grâce à la disposition elliptique des rangées de sièges. La régie technique est conçue de manière à favoriser les retransmissions télévisées et 3 cabines d’interprétariat sont installées au balcon. L’Assemblée, qui s’ouvre sur le foyer, peut également être affectée à d’autres usages (conférence, projection, etc.). Les deux façades vitrées de l’Assemblée et du foyer s’escamotent et dégagent, dans le prolongement de la Grande Allée, un vaste espace pouvant accueillir de grandes manifestations.
Escaliers et ponts - © Studio Erick Saillet
| | Des techniques architecturales dignes des ouvrages d’art
Perchés à plus de 20 m du sol, les "bâtiments ponts", situés au dessus de l’Assemblée (côté sud) et au dessus du hall d’entrée (côté nord), sont aménagés en bureaux au 5ème, 6ème et 7ème étage. Ces réalisations ont nécessité la création d’une structure de franchissement de grande portée (près de 20 m), sans point porteur intermédiaire. Dans ce contexte, la solution retenue est celle de la charpente métallique qui allie légèreté relative des matériaux, encombrement réduit des sections et rapidité de fabrication et de pose. Très performante, cette solution technique s’apparente à la construction d’un ouvrage d’art. Le 1er niveau de ces ouvrages (le plancher de reprise) est formé de grosses poutres caissons métalliques qui supportent les niveaux supérieurs. Leur structure est constituée de poutrelles métalliques qui supportent une dalle de béton coulée sur bac acier galvanisé : il s’agit d’un "plancher collaborant". |
Une organisation spatiale modulable
Lieu public, l’Hôtel de Région est aussi un lieu de travail et de vie pour près de 1 400 agents. Soucieux d’éviter l’atmosphère impersonnelle et monotone qui caractérise habituellement les immeubles de bureaux, l’architecte a souhaité construire des corps de bâtiments à géométrie variable selon les étages. Cette variation d’épaisseur offre à chaque niveau des espaces modulables, ce qui permet une grande flexibilité d'utilisation, notamment pour l'agencement des salles de réunion. De ce fait, chaque direction bénéficie d’une organisation spatiale adaptée à ses besoins. Les liaisons sont assurées par 4 passerelles et par 3 noyaux de circulation verticale (montée centrale, Saône, Perrache) comprenant chacun un escalier et 4 cabines d’ascenseurs. Plusieurs monte-charges et ascenseurs de service desservent également les étages. Outre une conception souple qui joue sur les différences de niveaux et la modularité des plateaux, des zones de convivialité (tisanerie, espaces d’attente) ont été aménagées et des échappées visuelles vers la ville ont été imaginées, en jouant avec la taille des couloirs. Les ailes Rhône, Saône et Perrache du bâtiment sont relativement larges (17,3 m) et libèrent en leur centre des zones de services (salles de réunion, stockage, sanitaires, espace d’impression, boxes de discussion…).
Le paysage intérieur
Jardin d'hiver - © Studio Erick Saillet
| | Les aménagements paysagers intérieurs participent au confort des usagers. Plantations, arbres, arbustes, jeux d’eau, fontaines…, une importante réflexion a été menée sur la végétalisation des lieux. Les bassins de la Grande Allée sont aménagés en jardins aquatiques avec une collection de plantes immergées et dans les grandes jardinières en pleine terre, des Eucalyptus sont plantés. Au sol, des plantes tapissantes viennent compléter l’ensemble. Grâce à la façade de la rue Smith qui s’infléchit pour accentuer les arrivées de lumière, le Jardin d’Hiver est pensé comme un patio méditerranéen, avec des plantations de citrus sur des parterres de vivaces colorés. Le toit de l’Assemblée abrite un jardin suspendu, véritable promenade à laquelle on accède par le restaurant administratif. Cette toiture végétalisée contribue à renforcer l’isolation thermique de l’hémicycle. Discrète, cette présence végétale est localisée aux endroits les plus lumineux et fait écho à l’environnement très minéral de l’édifice. |