Jazz en ville : l’Albertville Jazz Festival est né
Reportage de Nathalie Damide Baldji, correspondante 123 Savoie

Dee Dee Bridgewater
En plein contexte d’hécatombe des festivals et événements culturels, l’Albertville Jazz Festival est né au cœur de l’été, navigant à contre-courant. Utopie ou pari un peu fou ? Peut-être pas tant que cela ?
Reportage vidéo :
Cité Olympique oblige, le tout nouveau festival de jazz né cet été à Albertville n’accueille que des grandes pointures du jazz. La qualité artistique et la programmation des artistes est entre les mains du trompettiste Nicolas Folmer, lui-même artiste de renommée internationale, (voir focus), qui assure le rôle de directeur artistique. Devant l’hôtel de ville, le Festival s’est fait sa place, en contrebas de la cité médiévale de Conflans.
Côté jardin
2 concerts gratuits chaque jour côté « jardin », où la place est donnée aux jeunes talents, essentiellement de la région. Cette année, étaient programmés : Red Peper Sauce, Christophe Blond Trio, Aurore Voilque 5tet, Couleur Café, Thibault Gomez 5tet, The Buttsshakers, Michael Cheret 5tet, Antoine Hervier Trio.
Côté cour
2 concerts professionnels payants par soirée, côté « Cour », sous chapiteau. Cette année, étaient programmés : Eric Legnini feat – Kellylee Evans et Hugh Coltman « What’d I Say » Hommage à Ray Charles, Nicolas Folmer « Horny Tonky », Dee Dee Bridgewater & Irvin Mayfield & The New Orleans 7, Agathe Jazz 4tet, Yael Naim, Xavier Desandre Navarre « In Pulse ».
Première édition en quelques chiffres :
– 3 jours de festival (25 – 27 juillet 2015)
– 70 bénévoles
– 14 concerts
– 600 places environ sous le grand chapiteau
– 4.500 festivaliers
– 1 création d’association loi 1901 : Jazzbertville
Focus sur Nicolas Folmer

Nicolas Folmer
Trompettiste de grande renommée, l’albertvillois d’origine, a fait le tour du monde accompagnant les plus grandes voix : Claude Nougaro, Henri Salvador, Charles Aznavour, ou encore Dee Dee Bridgwater… C’est d’ailleurs son amitié de longue date avec la grande dame du Jazz, qui a reçu le Grammy Award en 1998 pour son album en hommage à Ella Fitzgerarld « Dear Ella », qui a permis de donner au Festival une marraine extraordinaire. Nuls doutes qu’une telle marraine ne peut que contribuer au rayonnement et au succès du petit festival savoyard, le temps qu’il puisse acquérir ses lettres de noblesse et une notoriété plus large.
Dee Dee Bridgewater – 65 ans, et une voix toujours aussi extraordinaire

Dee Dee Bridgewater
Elle respire la joie de vivre, son immense sourire et ses yeux pétillants, un peu espiègles, illuminent son visage. Contagieuse, envoutante, la grande Dee Dee Bridgewater, que les années semblent avoir épargnée, rayonne d’une présence et d’un charisme immense sur scène. Sa voix, son talent… les superlatifs n’existent que pour être attribués à des artistes de cette envergure. Quel plaisir donc de retrouver sur une petite scène de province, au milieu des montagnes, une étoile du Jazz aussi lumineuse. L’engagement humanitaire à travers son rôle d’ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, en bref son grand cœur, est en accord avec la philosophie du festival albertvillois, selon Nicolas Folmer.
Le festival de jazz d’Albertville va-t-il sortir son épingle du jeu pour s’inscrire dans la durée ? L’avenir le dira, en tout cas le public était bel et bien présent cette année. Rendez-vous fin juillet 2016 pour la suite…
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